Episode n°5 – Traverser Rio de Janeiro … pourquoi pas à vélo ?

Lorsqu’il y a deux ans, je suis arrivé à Rio de Janeiro pour une mission (sur l’incroyable gare de Central do Brazil) je vous avoue avoir eu hâte de pouvoir profiter d’une petite journée pour découvrir cette ville si incroyable. Rio c’est une mégalopole de 6 millions d’habitants, c’est le Brésil, une économie curieuse, un grand écart entre ultra riches et pauvreté extreme, de grands paradoxes politiques… bref c’est une ville au grand relief ! Mais pour moi c’est surtout une ville de couleurs. La couleur des visages, la couleur des habitations, la couleur du soleil et la couleur de la musique. Pour découvrir Rio de Janeiro, il faut absolument être dehors, pour profiter de sa douceur, de son bruit, de ses odeurs. Alors quel meilleur moyen que le vélo ? Prenez vos oreillettes, allumez la musique (Vinicius de Moraes, dont je suis un absolu fan), mettez un peu de crème solaire. Je vous embarque !
Je vous l’accorde, traverser Rio de Janeiro à vélo, c’est pas la première chose qui vient en tête ! On n’est pas à Amsterdam ici… Peu importe, depuis mon lieu de résidence à Catete (je vous partage quelques photos du palais, à visiter, sans aucun doute), il me semblait bien avoir vu quelques pistes cyclables. Un bon début.

Il ne me manquait plus que… ah oui, un vélo. Mais bingo, j’ai découvert qu’il existait à Rio un système de vélos en libre service, qui s’appelle “Bike Itaú”. De manière très simple, j’ai donc téléchargé une application sur mon iPhone (avec le wifi de l’hotel). J’ai ensuite renseigné mes infos de paiement et recherché une station, proche de mon lieu de résidence. Facile, il y a avait justement la station “139 – Buarque de Macedo”. Une fois sur place, j’ai simplement cliqué sur “déverrouiller le vélo” puis “obtenir le code de version”. Cela m’a généré un mot de passe à 5 chiffres que j’ai saisi sur le module électronique de la station. Je vous avoue que j’ai du m’y reprendre à presque 10 fois avant que ça marche. On m’expliquera plus tard que le code est valable une minute, mais que le système de déverrouillage n’est pas des plus performants. Il est donc assez classique de se faire avoir !

Coté tarif, c’est super honnête : le pass jour coûte R$ 8,80, soit moins de 2€. On peut alors réaliser autant de trajets souhaités pendant 24h, mais limités à 45min chacun. Par ailleurs, si on ne respecte pas 15min de pause entre chaque retrait, un coût de 3,90 R $ s’applique par tranche de 30min. Vu le prix, autant vous dire que j’ai décidé de garder mon vélo pour l’ensemble de mon périple.

En parlant de périple… J’ai trouvé une super carte du réseau cyclable sur OpenStreetMap. Mon trajet a été facile à imaginer : une piste permet de suivre le littoral, en passant par Copacabana, Ipanema, puis en permettant une incursion vers le Lac Rodrigo de Freitas.


Le début du trajet, entre Catete et Botafogo fut relativement cool, car la piste bidirectionnelle est bien conçue et surtout, le paysage est dingue. Enfin, encore faut-il regarder sur sa gauche, car à droite, les 2×2 ou 2×3 voies qui persistent encore en plein centre sont vraiment nuisibles car très sonores. Entre Botafogo et la plage, l’émerveillement s’arrête après quelques centaines de mètres car la piste est peu lisible, inconfortable voire dangereuse. Mais c’est ainsi ! Soyons également honnêtes, le vélo n’est pas d’un grand confort. Mais bon, arrêtons de faire la fine bouche…

Je suis rapidement arrivé à Copacabana, puis à Ipanema. Le trajet en vélo a été vraiment agréable, car la piste cyclable longe vraiment le sable. Mais encore une fois, l’espèce d’autoroute urbaine qui sépare la piste des immeubles est vraiment très (trop?) sonore. Dommage que la Mairie n’ait pas encore changé de logiciel, on est encore dans un Copacabana du 20ème siècle !!! Heureusement,  pour s’écarter du bruit, il suffit de s’arrêter quelques instants pour prendre un jus frais au “Mirante de Leblon”.

Pour la suite du trajet, j’ai décidé de rechercher plus de calme, et de pousser vers “l’intérieur”, dans les petites rues, jusqu’au magnifique lac Rodrigo de Freitas. J’avais en tête qu’il était possible d’en faire le tour à vélo. Je me suis donc lancé… mais j’ai rapidement fait un stop, attiré par le Parque de Lage. Je n’ai pas été déçu. Ce lieu était… incroyable.

J’ai terminé mon trajet en choisissant de rentrer par les petites rues. Ce qui fut… comment dire ? audacieux ? Je n’ai pas vraiment eu l’impression que le vélo était dans la culture locale à Rio. Ca venait surement aussi de ma connaissance un peu douteuse de mon itinéraire retour. Mais le plus important, c’est que j’ai pu repasser par Catete, déposer mon vélo, avant de partir pour Santa Teresa, boire une (des?) Caipirinha(s?) en écoutant de la musique brésilienne. Et oui, on commence en musique, on termine en musique… Alors Saúde! et si vous souhaitez me rejoindre, une seule chose à faire, #TeleportezVous ! 

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