Episode n°2 – Arequipa-Lima : 16 heures sur la panaméricaine !

Pour ce second épisode de #TéléportezVous, j’ai souhaité vous embarquer au Pérou, et plus particulièrement sur la panaméricaine, entre Arequipa et Lima. Et pour voyager entre la capitale Lima et sa petite soeur, la seconde ville du pays, Arequipa, je vous embarque à bord d’un autocar de la compagnie Cruz Del Sur ! Alors, attachez vos ceintures et lancez la musique, le trajet risque d’être long.

Arequipa, seconde ville du pays, est située à plus de 2000 mètres d’altitude. C’est un vrai bijou architectural et un mélange de cultures incroyable. La ville est connue pour être au pied des volcans Misti, Chachani et des andes péruviennes. Elle est aussi connue pour abriter le plus grand couvent du monde (Santa Catalina – à voir sur les photos). Mais revenons aux transports… N’oublions pas que nous devons embarquer pour un trajet en autocar, direction Lima.

Dans la plupart des villes péruviennes, les départs et arrivées des autocars se font depuis un “terminal terrestre”. C’est une gare routière ou les différentes compagnies du pays possèdent leurs guichets et assurent les liaisons vers les principales destinations. Au Pérou, mais en Amérique latine de manière globale, l’autocar est un mode de déplacements très développé, car le ferroviaire est bien souvent absent. A Arequipa, le terminal se trouve au sud de la ville, dans une zone qui n’est clairement pas des plus sexy ! Mais c’est ça aussi un terminal terrestre, un lieu très particulier, pas forcément très secure, pas très joli, pris d’assaut par les taxis (nous en parlerons dans un autre article) et souvent très embouteillé. Celui d’Arequipa coche toutes les cases ! 

Maintenant que nous avons trouvé notre gare routière, il s’agit de trouver notre compagnie. Et ça n’est pas ce qui manque. Mais si nous suivons les conseils des guides et des locaux, la meilleure compagnie, mais aussi la plus vielle (bientôt 60 ans), c’est Cruz del Sur. Et effectivement, cela se voit déjà à la taille du guichet et au confort d’accueil. Désormais, il s’agit de choisir parmi les différentes offres proposées. Et c’est là que l’on découvre ce que c’est vraiment avoir une culture de l’autocar. Bien souvent à deux étages, double essieux… ce sont des monstres de la route… Ils se déclinent en de très différents niveaux de confort, allant jusqu’au siège totalement inclinable en lit (on dit cama), partiellement (semi-cama). On vous sert à manger. Vous disposez d’un écran multimédia, du wifi… Bref, un confort assez incroyable. Nous prendrons, pour tenter, le “confort suite”, le plus haut niveau de confort, avec un trajet à 52$ tout inclus, et surtout 16h de route.

Pour ceux qui ont déjà testé, vous garderez surement un souvenir interrogatif des conditions d’embarquement, ou vous, vos camarades à bord ainsi que l’ensemble du personnel et vos baguages sont comptés, filmés… Oui, parcourir le pays en autocar n’est pas une mince affaire, et certaines zones traversées sont assez périlleuses, voire dangereuses. Mais passons, c’est ainsi. Nous voilà à bord. Effectivement, confort assez incroyable. C’est parti pour 16h de route. Un affichage digital indique la vitesse, bridée à 100 km/h. Mais clairement nous n’y sommes pas souvent. Nous commençons par descendre d’Arequipa pour rejoindre la panaméricaine. Sacré descente ! ! !

La panaméricaine, je me disais que cela serait une autoroute… C’est une sorte d’autoroute, avec quelques nids de poules et quelques portions manquantes ou l’autocar doit rouler à 20 km/h. Ca fait partie du folklore. Et puis pas question de s’arrêter pour aller sur une aire de service. Le seul arrêt sera celui qui permet aux chauffeurs de se relayer !

Ca n’est pas parce que les chauffeurs ne veulent pas s’arrêter que je ne vais pas vous montrer quelques clichés de villes traversées par cette chouette ligne de car. Evidemment il y a Nazca, ou vous trouverez les fameux géoglyphes, appelés communément lignes de Nazca… de grandes figures tracées sur le sol que l’on admire en général en avion. Il y aura ensuite Ica, et son oasis Huacachina, qui vous permettra d’accéder à un immense dessert de sable, en bordure du pacifique. Incroyable ! C’est aussi une région connue pour la fabrication du pisco. Cet alcool est obtenu par distillation du raisin, comme le brandy et le cognac, mais sans prolongation du vieillissement en fûts de bois. Entre 30° et 45°, il est particulièrement apprécié dans l’élaboration d’un cocktail : le Pisco sour… je digresse… Promis, on en boit un en arrivant à Lima !

Reprenons la route, nous ne sommes pas encore arrivés. Tout au long du trajet, les hôtesses nous proposerons de quoi manger et boire, avec un service très chouette. A l’arrivée à Lima, nous remarquons que Cruz del Sur possède son propre terminal terrestre, au sud du quartier de la Victoria. Nous ne sommes clairement pas dans les quartiers chics…

Nous terminerons notre trajet avec l’un des très nombreux collectivos qui arpentent les rues de la capitale et ses presque 9 millions d’habitants. Mais, ça c’est encore une autre histoire ! Alors, une petite envie de se téléporter ? A demain.

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