Episode n°19 – Madrid et sa sympathique anarchie des mobilités

C’est encore une fois dans une contrée ibérique que je vous embarque pour ce 19ème épisode de #TeleportezVous. Et pas n’importe quelle contrée : il s’agit de la capitale espagnole, Madrid. Pourquoi vous embarquer ici aujourd’hui ? Les experts en transports vous diront que la capitale est loin d’être exemplaire coté mobilité. Les habitants vous raconteront les déboires de la “zona de bajas emisiones” et la jungle des trottinettes et autres scooters en libre service. Les écolos vous répéteront que Madrid est encore une ville pour la bagnole. Tout cela est vrai. Pour autant, il flotte une ambiance particulière dans cette ville, qui donne envie d’y faire un tour. Et pourquoi pas en utilisant ces fameuses offres sans stations, scooter et trottinettes  ! En route pour une balade dans une ville de 3 millions d’habitants au caractère bien trempé!

Le poumon vert de la ville

Première étape de notre périple madrilène, le poumon vert de la ville : le parc du Retiro. Avec ses 125 hectares, ses 15 000 arbres, et son grand bassin, c’est le lieu idéal pour démarrer la journée autour d’un “café solo”. Nous nous immiscerons dans le parc via l’entrée de la “Puerta del Angel Caido” puis après quelques dizaines de minutes, nous en ressortirons via la “Puerta de España”, plus au nord. Le tout en ayant profité du Palacio de Cristal et de l’estanque.

Maintenant que nous sommes sortis du parc, nous allons tenter d’emprunter notre premier mode de transports de la journée : une trotinette Lime.

Un peu d’odeurs de nourriture !

Ca tombe bien, stationnée entre deux autres offres sans stations, j’en trouve justement une. Pour l’utiliser, c’est très facile, il suffit de scanner le QR-Code avec l’application, et en quelques clics, le tour est joué. Me voila parti sur ma trotinette pour de nouvelles aventures. Direction le Marché d’Antón Martín… Un trajet qui sera rapidement avalé. Je pose ma trotinette devant le marché. Celui ci doit son nom à la célèbre place Antón Martín. Bon ok, il a cédé à la dernière tendance des marchés gourmands. À l’intérieur, les étals traditionnels de produits frais côtoient plusieurs restaurants de streetfood et de cuisine internationale (Espagne, Italie, Asie, Amérique latine)… mais c’est plutôt chouette à voir. J’en profite pour prendre mon second café de la journée, au Luso Coffee Shop 

Je continuerai à pied jusqu’à la Puerta del sol puis jusqu’à GranVia… pour prendre rapidement le pou de la ville.

Déjeuner à Lavapies

Et pour ma prochaine escale, je choisis un autre mode de transports : le scooter électrique. Ca fera l’affaire pour les quelques petits kilomètres qui me séparent de Lavapies… Les engins verts de Coup ont poussé un peu partout dans la ville. Alors il n’est pas difficile d’en trouver un, ni de l’utiliser d’ailleurs, parce que comme la trotinette, c’est très facile d’accès (petite précision, depuis, Coup a mis la clé sous la porte).

J’aurais pu utiliser d’autres systèmes en libre service… il y en a eu jusqu’à 4 dans la capitale.

Après quelques minutes de trajet, je me retrouve dans le quartier de Lavapies. Attention, je comprends que je ne dois pas laisser mon scooter n’importe ou ! Visiblement un autre utilisateur a eu le droit a un petit avertissement ! Une fois le mien stationné convenablement, je pars prendre mon “menu del dia” au Cafelito.

Prendre un jus dans une gare tropicale !

Ensuite, comme Lavapies se trouve à proximité d’une des deux principales gares de Madrid, à savoir Atocha, je décide de m’y rendre. Non pas pour prendre le train, mais juste pour voir à quoi ressemble la première gare construite à Madrid. Celle que l’on appelait auparavant la gare du Midi (Estación de Mediodía). Celle qui est aujourd’hui considérée comme un chef-d’œuvre de l’architecture ferroviaire du 19ème siècle. Surtout, celle ou en 1992, l’architecte Rafael Moneo a inséré un jardin de 4000 m² avec 7 000 arbres et plantes. Voila pourquoi je me rends dans l’ancienne halle des trains, boire un jus et contempler ce lieu incroyable.

J’avais remarqué sur le site de l’autorité organisatrice de transports qu’un partenariat avait été signé avec Google pour réaliser une visualisation Indoor des principaux lieux de mobilité. Je vous conseille donc d’aller faire un tour virtuellement dans cette magnifique gare.

Malasaña pour boire des “GinTo”

J’avais convenu d’aller boire des coups avec des amis dans le quartier branché de Malasaña. Pour se faire, j’utiliserai une nouvelle fois une trotinette, mais cette fois ci une “Jump”. Cela me donne l’occasion de vous en dire plus quant à son utilisation. Lorsque j’ai ouvert l’application Uber, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas prendre une trotinette n’importe ou dans la ville. Des zones sont tout simplement interdites à ces engins. J’ai donc pu géolocaliser le véhicule le plus proche, sur une carte. Pour le débloquer, il m’a suffit de flasher le QR code présent sur le guidon. Ensuite, le décompte a commencé. Coté conduite, un frein, un accélérateur, rien de bien compliqué. Pour déposer mon engin, j’ai aussi du vérifier si l’endroit était adapté ou pas. J’ai ensuite pu valider la fin de ma course et cette dernière m’a été automatiquement débitée.

J’étais bien arrivé à Malasaña !

Pour rentrer le soir, j’aurais pu utiliser le BiciMad (vélo en libre service madrilène), le métro ou encore le bus. J’aurai aussi pu prendre un taxi, en utilisant l’application FreeNow ou Cabify ! En fait les solutions sont, comme vous l’aurez compris, très nombreuses à Madrid. C’est un peu la jungle, c’est peu régulé, mais parfois, ça a aussi son charme.

Et puis surtout, si ça permet à Madrid de sortir d’une culture qui reste encore très “bagnole”, alors c’est tant mieux.  Parce malheureusement, malgré tout le travail réalisé par Manuela Carmela (remplacée depuis), cette culture est omniprésente dans la ville. Repsol, le champion national du carburant déploie même, dans le centre ville, des stations service nouvelle génération, imaginez !

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